Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les miscellanées du Docteur B
3 juillet 2009

Ouch!

Hier soir, c’était paint-ball.

C’était ma première expérience des jeux de guerre (j’ai eu la chance incroyable d’être reformé, même pas P4 pour ceux qui auraient des doutes, et de ne pas me taper 12 mois à faire le guignol en rangers. Ce n’est pas que je n’aime pas les militaires, mais c’est plutôt de devoir me lever tôt pour obéir à un crétin qui ne sait ni lire qui me chagrine). Mais je me suis bien amusé.

Deux équipes de 8 personnes dans un vieil hôtel communiste désaffecté. Ambiance garantie. Surtout que plutôt que de choisir un éclairage indirect, quelques plantes exotiques et la Balade pour Adeline de Clayderman en fond sonore, c’était plutôt néons blafards et lampes de chantier, murs éventrés, vieux bidons et palettes pour faire des barricades, et Rage Against the Machine à fond les ballons.

Rien de mieux pour faire du team building. Avec les masques et les cottes de mécaniciens allemands, on ne sait plus qui est qui, alors du coup, on s’acharne tout ce qui n’a pas la bonne couleur (mon équipe était en orange, et les félons et renégats étaient en jaune). Et puis on découvre des personnalités.

Par exemple, nous avons un contrôleur financier, un garçon bien sous tout rapport, qui a l’air d’être le gendre idéal, poli, propre sur lui et tout.  Mais habillez le en kaki, collez lui un flingue entre les pognes...  La bave aux lèvres, et l’œil hagard, on se serait cru en face de Sven the Berserk dans Erik le Vicking de Terry Jones. A un moment même, je me suis demandé s’il n’avait pas un couteau planqué dans sa botte pour découper les scalps de ses ennemis dont heureusement, je ne faisais pas partie. Autant vous dire que ce matin, je ne le regarde plus tout à fait de la même façon.

Lors de la première partie, j’étais un peu anxieux, non seulement de savoir si j’allais réussir à atteindre mes cibles, mais aussi de reconnaitre quand je serais touché moi-même, et retourner à la case départ. Et puis tout a coup, j’ai compris que quand on est touché, on le sait. Je me suis pris ma première bille dans la clavicule gauche. Et ça m’a fait mal jusque dans le petit orteil du pied droit. Je soupçonne d’ailleurs que ce soit un tir ami, comme disent les américains, venant de mon Projet Manageur préféré sensé me couvrir.

Il y a aussi un salopiot qui m’a pris à revers, et m’a tiré à bout portant dans le dos, et là, pour le coup, c’est dans les vestiaires que j’ai gagné.

Gagné le concours du plus bel hématome. Un steak tartare de 7 cm de diamètre qui a fait hurler de rire ma meilleure moitié quand elle l’a vu.

Tout ça pour dire que sur la fin, c’était une véritable boucherie. Ça faisait un peu insurrection de Varsovie, et pour être tout à fait honnête, dans un cas similaire dans la vraie vie, je ne sais pas si je ne resterais pas tranquillement à planquer mes miches au fond d’une cave derrière une vieille cuisinière.  Parce qu’une balle perdu ne l’est jamais vraiment pour tout le monde.

bien_fait

'Tain Régis, on t'avait pourtant dit de ne pas enlever ton masque sur le parcours!

Publicité
Publicité
Commentaires
Archives
Publicité
Publicité