précognition et bonne aventure
Non d’un petit bonhomme en bois!
Dans la guéguerre qui oppose le monde scientifique rationnel au monde ésotérique irrationnel, il existe pourtant un trait d’union, une science ésotérique : La Météo !
Nous sommes le 25 mars, et ce matin, à l’heure où blanchi la campagne, ben, la ville aussi…
Franchement, il y a des coups de pieds au derche qui se perdent dans les couloirs de Météoski Polska. Vous pouvez y croire, vous, à ça, un 25 mars ?
Vous excuserez l’indigence de la photo qui n'a d'autre ambition que celle d'informer, mais bon, je n’avais pas bien envie de sortir en calbute sur le balcon pour faire mieux.
En parlant de photo, d’ailleurs…
Je fais un rêve récurent depuis quelques jours. Différent à chaque fois, mais avec une constante, la photo. Et plus précisément, les photos que je vais faire dans moins de deux semaines en Inde (je ne me souviens pas si je vous l’ai déjà dit, mais je pars en Inde bientôt avec ma meilleure moitié).
Petit flashback…
A peut près au même moment où je me suis mis à chercher la notoriété scientifique dans les tréfonds de Sus scrofa domesticus avec une conscience professionnelle de baltringue, c'est-à-dire il y a une dizaine d’années maintenant, j’ai commencé à m’intéresser à l’art d’exposer à la lumière des grains d’halogénures d’argent, puis de réduire ces derniers avec force chimie, parfois réalisée par mes soins dans ma cuisine glaswiegienne. J’ai beaucoup lu, fait des essais dans toutes les configurations possibles et imaginables, je me suis équipé de façon honteusement dispendieuse compte tenu de mes maigres subsides de thésard, j’ai passé des heures dans le noir le plus complet à peaufiner des tirages, invité des copines à tenir la pose dans mon studio de fortune, j’ai fait des piges dans des journaux locaux, des photos de mariages… Bref, je m’ai bien marré, mais toujours avec des pellicules.
Pour ne pas finir comme un vieux con, compte tenu que j’ai déjà un bon potentiel ayatollesque dans ce domaine, je me suis doté tout dernièrement d’un appareil qui collecte tous les petits photons dans des millions de petits puits, puis les convertit en signal électrique analogique. Il est en effet de plus en plus difficile de trouver des artisans qui travaillent encore correctement les surfaces sensibles, et je frémis systématiquement à l’idée de filer mes pelloches à des sagouins qui vont les massacrer. Alors bon… Je suis passé au numérique, mais avec l’appréhension d’une pucelle perdue dans les sous-sols d'une HLM de Sarcelle.
En fait, pour tout vous dire, ce truc m'effraie, un peu comme la chouette ou le fond de l'air. Autant l'argentique, je ne maitrise pas trop mal, autant, le numérique... Mais comme je dis toujours : Le pessimisme de la négativité n'est sans doute qu’une déception du dogmatisme réïficateur.
Revenons à mon (mes) rêve(s) si vous le voulez bien.
La première fois, j’étais dans le nord-ouest du Rajasthan, avec une superbe lumière de fin d’après midi, type « National Geographics », où il suffit de sous exposer d’un demi diaphragme une velvia pour que ça tabasse sa mère. Je sors l’appareil, fait mes réglages, appuis et… rien… Ça fait schkrountchc – schkrountch, l’autofocus patine, mais ca ne déclenche pas. Rien à faire… Je me suis réveillé en sueur, ma meilleure moitié occupait la meilleure moitié du lit... tout était normal, ce n'était qu'un cauchemar.
La seconde fois, je faisais mes photos, l’appareil fonctionnait normalement, mais une fois rentré, aucune n’est exploitable. Elles sont toutes super mal exposées, les couleurs sont parties aux fraises, et la saturation me fait grimper aux rideaux. Même Photoshop CS4 n’y peut rien. Je me suis réveillé en sueur, et je suis allé vérifier que j’avais bien mis un vieil Instamatic dans le sac, au cas où…
La troisième fois, comble de l’horreur, les kilos de verre « Extralow Dispersion, Multi Coated » encagés dans des cylindres d'aluminium bien trop cher, pour l’acquisition desquels j’ai parfois du vendre un rein, et qui m’ont brisé le dos des heures durant ne servent à rien. Bicoze? Bicoze les photos sont floues. Pas beaucoup, juste suffisamment pour que ce soit inutilisable. La mise au point a l'air de s'être systématiquement effectuée quelques mm juste derrière le capteur (j'allais dire le plan film, mais je me suis rattrapé au dernier moment). Je me suis réveillé en sueur, et je suis allé vérifier que j’avais bien vérifié que j’avais bien mis un vieil Instamatic dans le sac, au cas où…
La quatrième fois, ça va bien. Mais quand je clique sur les jolies miniatures présentes sur la carte des fiers rajputs enturbannés, des havelis et des chameaux qui blatèrent dans les dunes, je me retrouve avec des photos de vacances à Disneyworld avec mes sœurs en 91. Là, Je me suis juste demandé si j'aurais vraiment du reprendre une troisième fois du smalec…
Je vous passe celui où toutes les carte mémoires (je suis parano, j’en ai pris 5 que je vais changer tous les jours, et sauvegarder entre temps sur le portable) affichent « corrupted » ou « file not found » une fois insérées dans la fente prévue à cet effet.
C’est grave docteur?
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