Introduction
Je reviens à la charge, après un essai avorté de miscellanées en Polonie. Le sujet était trop contraignant. Ne parler que de la Polonie, ça va un moment. Charmant pays s’il en est, mais difficile d’en disserter à foison. Ça dépassait mes capacibilités, comme dit ma meilleure moitié.
Cependant, la fièvre d’écrire me reprend. Ne pas partager mes états d’âme (et parfois même mes états sœurs) me pèse et m’attriste, me désole et me bouleverse. L'urgence scripturale hurle dans mon âme telle la voix rauque d'un chanteur torturé qui retient la nuit.
Dont acte ! Je viens donc à nouveau, devant vos yeux, faire mon intéressant sur la toile. Pour ceux qui auraient raté les épisodes précédents, et afin de suivre plus aisément les anastomoses de ma pensée, je me dois de me présenter brièvement.
J’ai 29 ans, bientôt 34, j’ai usé mon foie et
mes fonds de culottes durant de longues années dans diverses universités anglo-saxonnes
à savoir si Caenorhabditis est si elegans qu'on le dit et si Proteus mirabilis rigole
quand on le chatouille sous les bras. Accessoirement, j’ai également rédigé péniblement
un opus de presque 350 pages au crépuscule du siècle dernier, qui établit de façon docte et magistrale
que tout est bon dans le cochon.
Depuis la fin du temps bénit de l’insouciance estudiantine, je cherche par tous les moyens chez différents manufacturiers de produits toxiques à guérir le cancer du pied droit, un coup en France, un coup en Inde, et ces derniers temps à Cracovie, ville exportatrice de papes.
Sinon, j’aime aussi les photos en noir et blanc, les mono-cylindres fabriqués à Madras, la moustache sous toutes ses formes, les sourires édentés de bébés, mais pas les brocolis, qui sont la preuve que le diable existe.